Les beaufs

23 de maig de 2017

Ils sont vulgaires, ils sont vaniteux, ils ont réponse à tout, ils sont réacs. Ce sont les «cuñaos», les nouvelles stars du web. Ne le prenez pas mal, mes chers lecteurs, mais, encore une fois, on avait inventé ça avant vous. Chez nous, depuis très longtemps, le prototype de l’imbécile heureux, c’est le beauf.

La “beaufitude”, une tare génétique universelle?

Le beauf est le descendant d’un personnage du même nom créé dans les années 70 par le dessinateur Cabu (mort en 2015 dans l’attentat contre Charlie Hebdo). Le mot vient de l’abréviation du mot beau-frère et un beau-frère, c’est… bravo: le fils de vos beaux-parents, c’est-à-dire, le frère chéri de votre mari ou de votre femme.

Beau-frère et cuñao se perchent donc sur la même feuille de la même branche des arbres de la forêt généalogique qui tapisse nos deux beaux pays. Cette coïncidence troublante fait qu’on s’interroge (avec un peu d’hypocrisie rhétorique) sur ce qu’ont bien pu faire nos beaux-frères pour mériter une telle réputation.

Mais pourquoi avoir choisi le beau-frère? Pourquoi pas un cousin? Il y en a qui ne sont pas très malins, comme le prouve l’expression espagnole hacer el primo. Qu’est-ce qui les rend les beaux-frères si redoutables des deux côtés des Pyrénées? Voilà les questions que je ressassais inlassablement pendant les longues nuits d’insomnie qui ont précédé ce post.

Eh bien, j’ai trouvé: c’est un facteur quantique. La différence entre un beau-frère et un crétin anonyme réside dans son observateur (vous), qui doit supporter stoïquement et sans broncher ses commentaires les plus impertinents s’il ne veut pas avoir à tous les coups de très, très gros ennuis conjugaux en rentrant à la maison, les soirs de repas de famille…

 

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Comentaris
ana rodriguez rodriguez14 d'abril de 2018 a les 14:49

En effet, les beaufs sont des personnages qui se font sentir dans les réseaux sociaux. Ils cherchent la notorieté, être vus, être sentis, san apporter des nouvelles idées , ou bien avoir un discours interessant. À mon avis, sont les nouveaux médas et els nouvelles technologies qui permettent pa ces personnages d’existir, comme la télevision permet de produire des programes de presse sensationalist.
Ana Rodríguez Rodríguez

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    Isabelle Carbonell14 d'abril de 2018 a les 15:18

    Tu as tout à fait raison, Ana, hélas…

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Yolanda roig16 d'abril de 2018 a les 06:12

Pour moi, les beaufs sont ce genre de gens qui, quoi qu’il en soit, peu importe de quoi nous parlons, il saura toujours comment faire mieux et / ou il connait quelqu’un qui le rendra moins cher.
Autrement dit, les beaufs comprennent tout problème (même s’il n’en a aucune idée) et il résout tout cela sous DOS. PATADAS, vous mangez votre tête pour trouver une solution à un problème qui ne vous permet pas de dormir, avec la solution si simple qu’il a!
C’est la même chose que le sujet soit football, vêtements, cuisine … peut-être même l’astrophysique: IL SAIT TOUT, VOUS NE FAITES PAS, et ne pensez même pas à lui répondre, il vous fera sentir comme un idiot à chaque fois que tu ouvres ta bouche : il a des solutions magiques pour tout !!

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    Isabelle Carbonell18 d'abril de 2018 a les 17:40

    Ha! Ha! Je vois que tu connais bien les beaufs, Yolanda! Une véritable experte, ma pauvre! 🙂

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Sílvia Piqué20 d'abril de 2018 a les 19:13

Moi, je ne m’intéresse pas à ce individu… Quand on y parle, on peut s’y fâcher et on s’ennuie… Cabu dessinait le beauf comme un type bedonnant et moustachu. Voici le beauf français, mais il y le beauf espagnol dans le film Torrente: machiste, raciste, désagréable, irrespectueux… Si j’en vois quelqu’un, je l’évite.

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    Isabelle Carbonell23 d'abril de 2018 a les 08:28

    Très bon réflexe, Sílvia!

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Sílvia Piqué20 d'abril de 2018 a les 19:15

*il y a le beauf espagnol

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